Comment j'ai surmonté le burn-out : mon retour au bien-être

par Jennifer Chamberlin
Octobre 2024

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Pendant des années, j'ai jonglé avec les responsabilités d'entrepreneure, de mère et d'épouse, en essayant de tout équilibrer. Mais l'année dernière, tout s'est effondré. J'ai fait l'expérience d'un burn-out à part entière : épuisée émotionnellement, et physiquement mais aussi mentalement dépassée. J'avais l'impression d'avoir heurté un mur, sans vision claire vers la guérison. Cependant, j'ai fini par retrouver le chemin de la guérison, et je peux maintenant regarder en arrière et partager comment j'ai surmonté le burn-out et reconstruit une vie dans laquelle je peux m'épanouir mais aussi donner la priorité à l'équilibre.

Reconnaître les signes d'épuisement professionnel

En regardant en arrière, je me suis rendu compte que cela avait pris du temps. Le burn-out n’arrive pas du jour au lendemain. C'est un processus graduel, j'avais dit oui à trop de choses et de gens, et dans mon cas, les signes avant-coureurs étaient une accumulation de fatigue, et je ne trouvais plus de joie dans les choses que je faisais.

En tant qu'entrepreneure, j'étais motivée par le besoin de subvenir aux besoins de ma famille et la pression constante d'atteindre des objectifs. En dehors du travail, j'avais un rôle majeur dans une organisation de jeunesse et j'étais impliquée dans l'association des parents d'élèves de l'école de mes enfants.  J'aimais tout ce dans quoi j'étais impliquée, et alors qu'à l'extérieur, il semblait que je réussissais à tout gérer, à l'intérieur, j'avais du plus en plus de mal.  J'étais épuisée, et même sortir du lit le matin était un défi. 

Le moment charnière est survenu lorsque j'ai été confrontée à une situation avec laquelle j'étais profondément en désaccord et que je ne pouvais pas changer.  Des décisions étaient prises autour de moi, et il n'y avait rien que je puisse faire, à part encaisser.  Je ne pouvais plus me battre pour ce que je croyais être juste et équitable.  Je suis tombée malade du Covid et j'ai réalisé que si je voulais aller mieux, je devais prendre un congé et je suis allée voir mon médecin pour demander un arrêt de travail.  Quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant en tant qu'entrepreneure, car nous n'avons pas le filet de sécurité des indemnités maladie, alors nous nous battons jusqu'à ce que nous nous effondrions complètement. Je ne pouvais plus le cacher, j'étais épuisée.

Étape 1 : accepter et comprendre le burn-out

Le premier pas vers la guérison a été d'accepter que j'étais épuisée. C'était difficile parce que cela signifiait admettre à moi-même et aux autres que je ne pouvais pas tout faire. Après des années à dire « oui, je peux », j'ai finalement dû dire « non, je ne peux pas ».  En tant qu'entrepreneurs, en particulier les mères, nous sommes souvent fières d'être fortes et capables. Admettre le burn-out était perçu comme un échec. Cependant, c'est cette acceptation qui a ouvert la porte à la guérison.

Il était crucial de comprendre que le burn-out n'est pas un signe de faiblesse, mais plutôt une réponse naturelle à un stress prolongé. J'ai appris que le burn-out découle souvent d'une tentative d'en faire trop et que je devais commencer à choisir ce sur quoi je me concentrais et à quoi je consacrais mon énergie.

Étape 2 : privilégier mon bien-être

Après avoir admis l'épuisement professionnel, l'étape suivante a été de donner la priorité à mon bien-être personnel, ce que je n'avais pas assez priorisé. J'ai réalisé que prendre soin de soi n'est pas égoïste, c'est même nécessaire à la survie. J'avais toujours essayé de marcher régulièrement, mais maintenant c'est devenu une partie non négociable de ma routine quotidienne. 

Pour commencer, j'ai créé ma propre routine matinale qui comprenait des activités qui me nourrissaient, qu'il s'agisse d'une tasse de café tranquille le matin, d'une ballade, de la lecture d'un chapitre de n'importe quel livre que j’avais sous la main ou de jouer à Wordle.

De plus, j'ai redéfini ce que le « succès » signifiait pour moi en tant qu'entrepreneure. Au lieu de mesurer mon succès à l'aide de paramètres externes tels que les marges bénéficiaires ou l'acquisition de clients, j'ai commencé à l'évaluer en fonction de mon équilibre. Avais-je du temps pour moi ? Étais-je présente avec mes enfants ? Est-ce que je fermais la porte de mon bureau à 18 heures le soir et que je prenais le temps de me détendre ?

Étape 3 : apprendre à fixer des limites

L'un des principaux facteurs de mon épuisement professionnel était des limites très floues.  Ayant travaillé en tant qu’assistante de direction, à la fois en entreprise et en tant que freelance, j'ai passé toute ma vie professionnelle à répondre aux sollicitations des autres : mes managers, mes clients et mon équipe.  Lorsque j'ai obtenu ma certification business consultante en ligne, j'ai réalisé que je devais finalement abandonner cette disponibilité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et que si je devais faire grandir mon entreprise et la mener au sommet que je sais qu’elle peut atteindre, alors je devais avoir des limites plus claires.  J'ai donc réservé mes lundis matins et mes vendredis après-midi pour travailler sur ma propre entreprise.  Mais au cours du dernier mois, j'ai réalisé que ces limites étaient tout simplement encore trop floues, et j'ai maintenant pris la décision de ne pas travailler avec les clients le vendredi, afin de pouvoir être pleinement présente pour moi-même.  Cela ne fait qu'un mois, mais j'adore la nouvelle routine, même si je me suis encore occupée de quelques dernières demandes des clients, j'ai eu le temps de rattraper des tâches qui m'attendaient depuis six mois, et j'ai eu tellement plus d'énergie et je me suis sentie tellement plus zen le vendredi soir !

Apprendre à fixer des limites claires m'a aidé à reprendre le contrôle de mon temps et de mon énergie. Cela ne voulait pas dire que j'abandonnais mes responsabilités, mais plutôt que je les gérais d'une manière qui respectait mes limites.

Étape 4 : renouer avec mes passions

Un autre aspect clé de mon rétablissement a été de renouer avec les passions qui avaient été enfouies sous le poids de mes responsabilités. Avant l'épuisement professionnel, j'avais oublié ce que c'était que de faire quelque chose simplement parce que j'aimais ça, pas parce que c'était sur ma liste de choses à faire.

Pour moi, cela signifiait revenir à des passe-temps comme la lecture qui m'apportaient de la joie mais qui avaient été mis de côté dans le chaos de la vie quotidienne. Renouer avec ces passions m'a permis de m'évader mentalement du travail et de la vie familiale.

Étape 5 : trouver l'équilibre, pas la perfection

L'une des leçons les plus importantes que j'ai apprises de mon épuisement professionnel est que l'équilibre n'est pas synonyme de perfection. En tant qu'entrepreneure, mère et épouse, j'aurai toujours des responsabilités concurrentes. La clé n'est pas toujours d'atteindre un équilibre parfait, mais d'être flexible et de s'ajuster en fonction de ce qui est le plus important maintenant.

Certains jours, mon entreprise a besoin de plus d'attention ; d'autres jours, c'est ma famille. L'idée que je dois tout équilibrer de manière égale chaque jour est irréaliste et ne fait qu'ajouter plus de pression. Au lieu de cela, je priorise maintenant en fonction de ce qui nécessite une attention particulière dans le moment présent, confiante que je trouverai un équilibre au fil du temps.

Étape 6 : ouvrir la porte et accepter l’aide extérieure

La dernière pièce du casse-tête de la guérison a été d'accepter que je ne pouvais pas faire « cavalier seul » et que j'avais besoin d'aide.  J'ai trouvé une femme merveilleuse pour me soutenir, quelqu'un avec qui je pouvais tomber les masques et être moi-même, sans craindre le jugement ou la critique.  Elle m'a donné l'espace dont j'avais besoin pour lâcher tout ce à quoi je m'accrochais depuis si longtemps.

Le burn-out comme catalyseur de croissance

Sortir de le burn-out a été l'un des défis les plus difficiles auxquels j'ai été confrontée, mais c'est aussi l'un des plus transformateurs. Cela m'a forcé à réévaluer mes priorités, à abandonner le perfectionnisme et à accepter l'idée qu'il n'y a pas de mal à demander de l'aide.

En tant qu'entrepreneure, mère et épouse, j'aborde maintenant mes rôles avec plus d'intention et d'autocompassion. J'ai appris que prendre soin de moi est la base sur laquelle je peux m'appuyer pour prendre soin de mon entreprise et de ma famille. Le burn-out a été un signal d'alarme, mais il m'a finalement conduit à une vie plus équilibrée, plus épanouie et plus autonome.

Si vous êtes aux prises avec un épuisement professionnel, sachez que la guérison est possible. Cela nécessite une réflexion sur soi, du soutien et une volonté de lâcher prise de ce qui ne vous sert plus. Mais de l'autre côté de l'épuisement professionnel, il y a une vie où vous pouvez vraiment vous épanouir.